Épisode 63 – Aude et son podcast, pour traverser la ménopause dans de meilleures conditions
Il devenait incompréhensible d’animer un podcast dont le thème est « Femmes + 50 ans et emploi » et de n’avoir toujours pas traité après 2 ans la question de la ménopause.
Alors même que ce bouleversement hormonal affecte 100 % des femmes de cette tranche d’âge et que les symptômes ne manquent pas d’impacter, plus ou moins durement, leur vie professionnelle.
J’étais réticente et c’est la rencontre avec Aude Hayot qui a emporté ma résistance. Depuis une dizaine de mois, Aude a créé un podcast, qu’elle a nommé du joli titre de « La fin des règles » et qu’elle décrit comme un « récit collectif qui chuchote à l’oreille ». Elle interroge des femmes qui partagent ce qui les a affectées pendant cette période : tout autant les transformations de leurs corps que les remises en question de leurs priorités professionnelles et non-professionnelles, en passant par les changements dans leur vie de conjointe et de mère.
Dans cet épisode de Plaff, nous avons plutôt choisi de nous concentrer sur l’incidence de la ménopause sur la vie au travail.
Les perturbations physiques et psychiques ont des conséquences variables mais indéniables : fatigue, épuisement lié aux insomnies, brouillard cérébral, bouffées de chaleur, anxiété, … sans parler de l’ostéoporose qui les frappera plus tard.
Pourtant, les femmes françaises peinent à partager ce qu’elles vivent avec leur entourage professionnel. Elles craignent d’être définitivement remisées dans la catégorie «ringardes». Subissant la mise à l’écart du fait de leur âge que subissent hommes et femmes, elles ne souhaitent pas « aggraver leur cas » en se plaignant de difficultés particulières à leur sexe, qu’elles préfèrent passer sous silence.
Pourtant, l’exemple de l’Angleterre pourrait nous inspirer. Là-bas, on forme les managers aux séquelles de la ménopause et, si besoin, on aménage les conditions de travail. Tout en souhaitant de ne pas brusquer les femmes concernées, c’est l’évolution que souhaiterait Aude Hayot pour notre pays. On en est encore bien loin.
Reste que le travail collectif d’information qu’elle fait au travers de témoignages individuels passionnants est un premier pas décisif dans cette voie.
