Épisode 52- Déjouer les pièges de l’âgisme et retrouver du travail près 54 ans – Trois femmes témoignent
Les témoignages recueillis dans l’épisode 47 m’avaient découragée : ces 11 personnes, âgées de 52 à 62 ans, faisaient entendre leur colère, leur incompréhension, leur peur de la précarité face à l’impossibilité de retrouver un emploi.
Je continue à lire chaque semaine des posts sur LinkedIn, consacrés aux ravages de l’âgisme.
Dans ce flux déprimant, j’ai enfin, enfin, repéré deux femmes cinquantenaires qui, elles, avaient réussi à retravailler, après une longue période de chômage.
Ce sont elles que nous écoutons dans cet épisode, plus une troisième au profil plus atypique, une retraitée qui explique comment elle parvient à rester en activité.
Ursula, 58 ans, a fait appel à son réseau, qu’elle a reconstitué grâce à ses agendas. Le matin, elle répondait à des annonces et elle n’avait jamais de réponse, subissant le couperet des algorithmes. L’après-midi, , comme elle le dit, elle se connectait avec de « vrais êtres humains », qui lui étaient recommandés. Cette dernière démarche, qui demande de la persévérance, a fini par payer. Une des personnes avec lesquelles elle avait été en relation lui a signalé un poste de DRH qui venait de se libérer.
Pascale, 66 ans, a alterné toute sa vie professionnelle une vie de consultante et des emplois salariés, en tant que coach ou assistante aux expatriés. Depuis qu’elle a liquidé sa retraite, elle tire sur le « fil conducteur de sa vie » (c’est ainsi qu’elle s’exprime) et s’investit sur plusieurs réseaux. Elle est ambassadrice d’une marque américaine de produits de beauté et réinvestit son expérience de coach pour devenir « guide de beauté intérieure ».
Séverine, 54 ans, a quitté son emploi de graphiste en région parisienne pour s’installer à Cluny où elle a dû survivre avec le seul RSA. Elle a écrit un post sur LinkedIn « trop vieille pour travailler ? » qui, comme une baguette magique, est devenu viral et lui a permis d’entrer en relation avec des nouveaux clients qui remplissent son volume d’affaires.