Les femmes à l’approche de la cinquantaine rencontrent-elles au travail des problèmes qui leur sont spécifiques, différents de ceux des hommes au même âge, et différents de ceux de leurs cadettes plus jeunes ?
Oui ! Pour le second épisode de la série du mois de septembre que j’ai intitulée « Emploi des femmes de + 50 ans : la double peine », je n’ai pas d’invitée et c’est exceptionnellement moi seule qui intervient. J’ai l’objectif d’expliquer comment m’est venue l’idée de départ de Plaff, comment cette idée s’est développée au cours des mois suivants et comment j’envisage désormais d’organiser la publication des différents épisodes à venir.
Au départ, j’étais soucieuse de faire entendre la voix de chercheuses d’emploi dans le dernier tiers de leur vie professionnelle. Je suis bénévole à Solidarités nouvelles face au chômage depuis quelques années et le public que j’ai eu l’occasion d’accompagner est majoritairement composé de femmes de plus de 50 ans. L’association SNC a produit en 2019 un rapport très intéressant sur l’emploi et le chômage des seniors mais sans mettre l’accent sur les caractéristiques spécifiques aux chercheuses d’emploi femmes.
Or, celles-ci sont certes confrontées aux préjugés qui frappent tous les travailleurs dits seniors mais, en plus, elles paient au prix fort les discriminations qui ont émaillé leur carrière et portent le poids des inégalités subies dans leur vie personnelle.
Après avoir raconté dans quelles circonstances s’est produit le déclic qui m’a conduit à créer Plaff, j’explique dans cet épisode le cheminement qui m’a conduit à étendre le thème du chômage des femmes de ± 50 ans à celui plus large de l’emploi des femmes de ± 50 ans. En effet, plus j’approfondissais le sujet, plus je m’apercevais combien ce thème était passé sous silence : ça valait donc la peine de s’y accrocher ! En plus, je me rendais compte combien cette question était transversale et la résultante d’autres questions tout aussi passionnantes : démographiques, culturelles, économiques, sociologiques, politiques.
Je termine l’épisode en expliquant ce qui m’a conduit à organiser les diffusions en série mensuelle, composée chacune de 3 épisodes. Il m’est vite apparu qu’en plus de la parole des femmes confrontées aux difficultés du vieillissement dans leur carrière, il fallait donner des éclairages complémentaires : celui des innombrables intervenants sur le marché de l’emploi, salariés, bénévoles, dans les entreprises, associations et structures publiques, tous ceux et celles qui innovent pour leur apporter des solutions ; et celui de chercheuses ou militantes qui s’attachent à proposer des perspectives pour l’avenir.